Joseph-Omer Dyer physiothérapeute
Mérite du CIQ 2019
Le physiothérapeute Joseph-Omer Dyer a reçu un bel honneur par l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) à l’occasion de l’événement Physiothérapie 360 qui se tenait à Montréal en novembre dernier. Puisqu’il contribue aux travaux de l’OPPQ depuis de nombreuses années et que son implication est déterminante dans l’avancement de la profession, il s’est vu remettre un prix Mérite du CIQ à cette occasion.
Initialement diplômé en biochimie, M. Dyer s’est dirigé vers la physiothérapie en 1996 à l’Université de Montréal et a obtenu son diplôme de baccalauréat en 1999. Détenteur d’une maîtrise en sciences biomédicales, option réadaptation, de l’Université de Montréal depuis 2002, il a complété en 2011 un doctorat en sciences biomédicales, option réadaptation, au même établissement. Physiothérapeute au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) de 2000 à 2004, M. Dyer a œuvré toute sa carrière dans le milieu de l’enseignement universitaire. Celui qui a reçu de nombreuses distinctions est professeur agrégé au programme de physiothérapie à l’Université de Montréal depuis 2018.
Protéger le public par la science
Membre de l’OPPQ depuis 1999, M. Dyer a commencé son engagement en 2012. Il a été sollicité par le Bureau du syndic afin de rédiger des rapports d’expertise qui ont démontré la nécessité d’encadrer l’utilisation des énergies invasives par les professionnels de la santé. Responsable des cours sur l’électrothérapie à l’université, M. Dyer a été motivé par la volonté de protéger le public des charlatans.
« Avec l’avènement d’internet, les patients et les thérapeutes patentés de ce monde ont accès à ces appareils-là. Cela peut devenir dangereux s’ils ne sont pas utilisés à bon escient. Il y a donc un enjeu de sécurité, mais aussi de charlatanisme », explique M. Dyer, aussi coresponsable du site internet Electrologic, outil de référence par excellence pour l’utilisation sécuritaire et optimale des modalités d’électrothérapie.
Mettre son expertise universitaire au profit de l’OPPQ
L’OPPQ a également bénéficié de l’expertise de M. Dyer dans le processus de refonte des outils d’inspection professionnelle en 2015. Dans l’objectif de réduire le temps alloué à la tenue des dossiers et de maximiser celui passé avec les patients, l’OPPQ a modernisé ses exigences règlementaires. Par conséquent, une refonte des outils d’évaluation était nécessaire pour que les professionnels communiquent leur raisonnement clinique de façon plus succincte.
« Je contribue également à une collecte de données prospective. La littérature démontre que certains facteurs de risque peuvent être en lien avec une mauvaise pratique, donc nous développons cet outil pour vérifier si ces facteurs de risque, comme œuvrer auprès de certains types de clientèles, peuvent s’avérer chez certains de nos membres. En fin de compte, ce sont les inspecteurs qui pourront s’en servir pour mieux cibler certaines catégories ou certains contextes de la pratique. Tout ça, c’est pour mieux protéger le public », affirme M. Dyer.
Dans le même ordre d’idées, celui qui désire être un modèle d’engagement pour ses étudiants donne des cours personnalisés de remise à niveau aux professionnels dans le besoin à la suite d’une inspection. « C’est un engagement dont je suis très fier, car c’est exigeant, mais à la fois très concret pour parfaire les pratiques des physiothérapeutes », conclut celui qui a complété une formation postdoctorale spécialisée en raisonnement clinique aux Pays-Bas.
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Le Conseil remercie son commanditaire de prestige, La Personnelle, pour sa généreuse contribution dans la remise de ces prix.