Nathalie Legault sexologue
Mérite du CIQ 2019
À l’occasion des 50 ans du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) au mois de novembre, l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ) a remis un Mérite du CIQ à Nathalie Legault en raison de son apport remarquable au développement de la profession et son accès au public.
Détentrice d’un baccalauréat en sexologie de l’UQAM depuis 1995, Mme Legault a également complété une maîtrise en sexologie, concentration clinique, en 1999. Déjà engagée lors de ses études, elle a reçu une bourse pour son bénévolat à titre de formatrice en matière de sexualité dans un organisme dédié aux familles. Mme Legault a amorcé sa carrière dans le domaine de la délinquance sexuelle et des troubles complexes. Elle a aussi travaillé dans le domaine de la dépendance et dans les milieux scolaires. Désormais, Mme Legault exerce en pratique privée depuis 1997.
Bâtir un ordre professionnel
Soucieuse de protéger le public, Mme Legault est l’une des membres fondateurs de l’OPSQ et en est devenue la première présidente de 2013 à 2019. Avec l’objectif de mettre sur pied un ordre respectueux et intègre, celle qui a aussi siégé au conseil d’administration de l’Association des sexologues du Québec (ASQ) de 2008 à 2011 a donc tout organisé à l’OSPQ pour qu’elle soit un modèle pour la profession et le public.
« Les sexologues portaient ce dossier depuis près de 20 ans. Ils m’ont fait confiance comme responsable du comité à l’ASQ qui émettait des recommandations et des représentations jusqu’au début des travaux pour établir les bases d’un ordre professionnel, et ce, toujours de façon bénévole », affirme celle qui a donné de nombreuses heures à ce projet.
Très fière aujourd’hui du chemin parcouru, Mme Legault s’était aussi donnée comme mission à l’OPSQ d’intégrer davantage les sexologues dans le système de santé et des services sociaux ainsi que dans le réseau scolaire. « C’est un cheval de bataille toujours actif. Beaucoup de gens souffrent, mais tous n’ont pas les moyens de consulter des sexologues au privé. Bref, il y a un problème d’accès aux services en sexologie au sein des réseaux publics et il faut y travailler », ajoute-t-elle.
Protéger le public dans l’ensemble du réseau
Le sens éthique et le souci de Mme Legault de maintenir la confiance du public se sont également illustrés dans la modification du Code des professions en matière d’inconduite sexuelle.
« En matière d’inconduite sexuelle de la part des professionnels, le Code des professions offrait des sanctions trop clémentes. J’ai fait plusieurs représentations et recommandations au comité de l’Office des professions pour faire changer les choses. Finalement, depuis 2017, les sanctions sont beaucoup plus sévères », note celle qui a aussi travaillé très fort durant son mandat à la présidence de l’OPSQ pour l’éducation à la sexualité obligatoire dans les écoles.
Enfin, celle qui a toujours été motivée par le bien-être du public continue aujourd’hui d’être un modèle pour ses collègues grâce à son intégrité et son dévouement hors du commun.
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Le Conseil remercie son commanditaire de prestige, La Personnelle, pour sa généreuse contribution dans la remise de ces prix.