MONTRÉAL, le 30 septembre 2020 - Le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) réclame que les ordres professionnels soient consultés par le gouvernement du Québec lors de la préparation d'arrêtés ministériels et de décrets lorsque des mesures touchent les professionnels et les étudiants de ces professions. C'est la principale recommandation d'un rapport rendu public aujourd'hui.
« Nos consultations auprès des 46 ordres ont révélé que, durant la première vague de la crise, des arrêtés ministériels comportaient des erreurs ou avaient fait l'objet d'explications publiques contradictoires. Les officines gouvernementales ont également communiqué avec des associations professionnelles au lieu de l'ordre concerné. Ces faits ont généré d'inutiles allers-retours pour corriger la situation. Même lors d'annonces touchant directement le champ de pratique de certains professionnels ou encore le pouvoir d'action des ordres comme organismes de réglementation, les ordres n'étaient pas consultés », s'est exclamée Mme Gyslaine Desrosiers, infirmière et présidente du CIQ.
Le rapport rappelle également que certaines pistes d'action proposées par les ordres professionnels afin de lutter contre la COVID-19 sont restées lettre morte ou ont été implémentées seulement après une couverture médiatique de l'enjeu.
« De plus, les professions de la santé qui œuvrent principalement en cabinet privé n'ont pas été sollicitées pour venir prêter main-forte alors que leurs bureaux étaient fermés ou ouverts uniquement pour les urgences. Le gouvernement privilégiait de retenir les services d'étudiants. C'est dommage. Des milliers de professionnels étaient disponibles pour effectuer des tests de dépistage ou d'autres tâches en lien avec leurs compétences », a ajouté la présidente du CIQ.
Les ordres ont fait preuve d'une grande agilité pour maintenir l'ensemble de leurs activités à distance. Le CIQ a tenu près de 30 rencontres virtuelles d'information et de concertation avec ses membres. Le gouvernement ne peut pas se priver de l'expertise des 46 ordres, dont la moitié est liée à la santé pour l'aider à contenir les prochaines vagues de la COVID.
« Le CIQ offre sa collaboration pour améliorer l'efficacité et l'agilité du système professionnel. Il s'agit ici de sauver des vies ! », a conclu Mme Desrosiers.
Le CIQ recommande également :
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Que les ordres puissent contribuer plus activement à la transmission de l'information aux professionnels;
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De créer un comité interministériel pour traiter et donner suite aux questions relatives à l'interprétation des décrets et arrêtés ministériels;
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Que des rencontres statutaires soient instituées entre les ordres et la ministre responsable afin de trouver des solutions concrètes aux enjeux identifiés par les ordres;
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Que le gouvernement, en collaboration avec les ordres et le CIQ, mette en place un processus visant à améliorer la flexibilité de la réglementation en contexte d'urgence sanitaire notamment en permettant aux conseils d'administration des ordres d'agir par résolution.
Le document complet est disponible sur le site Internet du CIQ.
À propos du Conseil interprofessionnel du Québec
Le Conseil interprofessionnel du Québec est le regroupement des 46 ordres professionnels qui comptent collectivement plus de 400 000 membres, dont 62 % sont des femmes, exerçant 55 professions réglementées. Il est la voix collective des ordres sur des dossiers d'intérêt commun et agit à titre d'organisme-conseil auprès du gouvernement.
SOURCE Conseil interprofessionnel du Québec
Renseignements: Renseignements et demandes d'entrevue : David Juneau, Conseiller principal en communications et affaires publiques, Conseil interprofessionnel du Québec, Cellulaire : (514) 625-8894, Courriel : djuneau@professions-quebec.org