« Les lois professionnelles glissent dangereusement vers la désuétude », croit le Conseil interprofessionnel du Québec. C'est en ces termes que la présidente sortante du Conseil interprofessionnel du Québec, madame Gyslaine Desrosiers, a présenté le plan de modernisation des lois professionnelles aux parlementaires et délégués des ordres professionnels québécois lors de l'Assemblée générale annuelle de l'organisation, insistant sur l'incontournable collaboration qui doit dominer les échanges entre les ordres et le gouvernement.
« La formation des professionnels évolue, tout comme leur pratique, mais les lois professionnelles et la réglementation ne suivent pas. Il est grand temps de lever les freins à l'innovation pour le bien de la population. », insiste Mme Gyslaine Desrosiers, présidente du CIQ.
À l'aube du 50e anniversaire du Code des professions, une mise à jour s'impose puisque le cadre actuel freine toute innovation. Pire encore, l'organisme chargé de faire évoluer les lois et de traiter les demandes réglementaires, l'Office des professions, est complètement paralysé par des structures et des processus trop lourds issus d'une époque révolue.
Pour y arriver, le Conseil émet plusieurs recommandations :
- Réformer l'Office des professions;
- Créer un secrétariat à la modernisation des lois professionnelles relevant du ministère du Conseil exécutif;
- Nommer un ministre délégué dédié à la modernisation des lois.
L'ensemble des documents est disponible sur le site Internet du Conseil.
Plan santé
Le Conseil a profité du passage du ministre Dubé et des chefs des partis d'opposition afin de rappeler la grande ouverture des ordres professionnels à collaborer afin d'en arriver à une accessibilité accrue aux services professionnels. Les besoins de la population étaient là avant la pandémie et le demeureront. Les décrets utilisés en temps d'urgence sanitaire ont permis une plus grande agilité qui doit être pérennisée dans l'encadrement des professions.
« Le bon professionnel au bon moment, nous sommes d'accord avec ça! Les ordres réclament une plus grande flexibilité afin de leur permettre, notamment, de mettre en place une meilleure coordination interprofessionnelle. Loin d'être en opposition avec le changement, nous croyons que des modifications structurelles importantes doivent être apportées pour que la mise à jour des lois professionnels soit constamment une priorité pour le gouvernement », poursuit Mme Desrosiers.